La pompe à chaleur ne séduit plus les ménages
Les ventes de pompes à chaleur sont en net recul dans l’hexagone, mettant à mal les ambitions gouvernementales en matière de production et d’installation de PAC.
L’effondrement des ventes de PAC
Après des années marquées par l’euphorie, le marché des pompes à chaleur s’effondre. Avec un recul des ventes de 14 % en 2023 et de 46 % au premier semestre 2024, les PAC air-eau sont les plus touchées. Les ventes de PAC air-air reculent quant à elles de 15 % au premier semestre 2024 après une augmentation en 2023. Ce net recul des ventes bouscule les ambitions gouvernementales.
La France avait en effet pour objectif l’installation de 9 millions de pompes à chaleur à la fin de la décennie, avec une part importante d’équipements fabriqués dans l’hexagone. Le plan national qui prévoyait de tripler la production pour atteindre 1 million d’unités en 2027 est ainsi loin de remplir ses objectifs, avec moins de 200 000 PAC construites en 2024.
Des causes multiples
Plusieurs raisons expliquent ce recul. Il y a bien sûr le marasme du marché de la construction neuve. Mais le marché de la rénovation n’est également pas très porteur. Nombre de ménages préfèrent en effet différer leur investissement face à la crise économique et aux incertitudes du dispositif MaPrimeRénov’. Malgré les aides, le reste à charge reste en outre souvent trop important pour les ménages.
Enfin, avec un prix de l’électricité en constante augmentation, les économies d’énergie en perspective sont moins alléchantes. Or, la pompe à chaleur est le principal outil actionné par les pouvoirs publics pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le logement. Le recul des ventes de PAC met donc à mal cette stratégie gouvernementale.